Psicofonía

Après Moi, c’est Talia et Les Essentielles, Faustine Noguès revient avec une nouvelle création autour de la guerre d’Espagne. Issue d’une famille espagnole ayant fui la guerre, la metteuse en scène convoque ses souvenirs ou plutôt son absence de souvenirs pour questionner le tabou autour de ces événements. 

Le théâtre accueillera la compagnie du 13 au 17 octobre pour une résidence de création. Nous vous invitons à découvrir un aperçu de leur nouveau spectacle, Psicofonía, ce vendredi 17 octobre. L’occasion de découvrir en avant-première quelques extraits et d'échanger avec les artistes autour du processus de création

"Mes vacances d’enfant des années 90, je les ai passées chez mes grands-parents maternels, dans un pays que j’appelais l’Espagne. Pour aller dans cette Espagne-là, depuis Toulouse où j’habitais, il fallait s’orienter vers le nord. Cette Espagne était un petit pays de quelques rues, situé dans une ville de Corrèze où une communauté de bûcherons espagnols fuyant la dictature avait trouvé refuge. On y captait la télévision espagnole, on déjeunait tard et on jouait au barquillero, en mémoire à notre arrière-grand-père. Tout ressemblait à l’Espagne, y compris le silence mémoriel qui laissait planer dans l’air la lourdeur des souvenirs jamais relatés."